Le Conseil cantonal de Genève a accepté une motion de 17 politiciens promettant d’accueillir 20 familles du camp temporaire de Kara Tepe à Lesbos. Kara Tepe a été construit après l’incendie du camp original de Moria, début septembre, et abrite toujours 10 000 personnes dans des conditions inhumaines.
La motion, intitulée “proposition de motion pour l’accueil à titre humanitaire de familles de réfugiés vivant dans le camp de Kara Tepe sur l’île de Lesbos”, prévoyait initialement l’accueil de dix familles au maximum. Cependant, après que la motion ait été déclarée urgente, le texte a également été modifié. Finalement, le nouveau texte et l’admission de 20 familles ont été approuvés par 52 voix contre 43.
Bien que de nombreuses villes et communes de Suisse aient manifesté leur solidarité avec les réfugiés de Moria, cela n’a pas encore été suivi de nombreuses actions. Le gouvernement fédéral reste discret et, à part l’accueil de quelques enfants et jeunes, dont la plupart avaient déjà des liens familiaux en Suisse, nous n’avons pas encore vu d’action active et encore moins humanitaire.
La Suisse n’a jamais accueilli aussi peu de réfugiés que ces derniers mois. Compte tenu de la pandémie actuelle, c’est consternant. La situation actuelle de pandémie ne doit pas être la raison de nous refuser de voir ce qui se passe dans Lesbos et aux frontières extérieures de l’Europe !
Avec cette initiative, Genève a montré une fois de plus combien il est important de maintenir la pression sur le gouvernement fédéral. Les villes et communes suisses doivent faire de même, car c’est le seul moyen de garantir que le droit fondamental d’asile ne soit pas complètement déshumanisé et que la Suisse mette fin à sa politique migratoire restrictive.