Une cinquantaine de personnes ont signé une lettre ouverte au gouvernement de Nidwald. Ils appellent le canton à agir:
“Nous appelons le gouvernement de Nidwald…
– pour signaler à la Confédération que le canton de Nidwald est prêt à accueillir des réfugiés des camps surpeuplés de Grèce
– de clarifier et de communiquer le nombre de réfugiés que le canton de Nidwald peut accueillir et de fournir des soins décents dans le canton”.
Lettre ouverte sur la situation des réfugiés en Grèce, Stans en juin 2020
Dans sa réponse, le canton refuse de prendre des mesures.
La question est déjà traitée au niveau fédéral, ce qui rend superflue une demande de la part du canton. En outre, le canton de Nidwald prend déjà en charge les 0,5% de demandeurs d’asile en Suisse qui sont attribués selon un quota. Le canton accueillera à nouveau huit personnes vulnérables l’année prochaine.
Lettre de réponse du canton de Nidwald
Les initiateurs ne sont pas satisfaits de cette réponse.
Le 18 août 20, ils adressent à nouveau une déclaration au Conseil de gouvernement du canton de Nidwald :
“Nous sommes convaincus que le canton de Nidwald peut également faire la différence dans cette situation. Et puisque vous n’avez malheureusement pas répondu à la question que nous vous avons posée dans la lettre ouverte, nous vous demandons de le faire à nouveau.
Combien de réfugiés le canton de Nidwald peut-il accueillir ? En outre, le Conseil de gouvernement devrait faire la différence entre le numéro prévu par les dispositions spéciales basées sur COVID-19 et la situation normale.
Nous demandons également une fois de plus que ce numéro soit transmis au gouvernement fédéral, ou plutôt au SEM”.
Déclaration sur la réponse du Conseil de gouvernement à la lettre sur la situation des réfugiés en Grèce, Stans en août 2020
Commentaires Réponse à la lettre ouverte
Fin septembre, le conseil de gouvernement de Nidwald a de nouveau exprimé sa désapprobation
Deux de ces arguments sont déjà connus : La Suisse a déjà accueilli 20 mineurs. Le plus important, c’est l’aide sur le terrain.
Une nouvelle addition est l’adoption des arguments racistes du gouvernement grec. Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis avait clairement indiqué, immédiatement après l’incendie du camp de Moria dans la nuit du 9 septembre 2020, qu’il ne voulait pas que les gens quittent l’île. Cela enverrait de “mauvais signaux” dans cette “crise des réfugiés”. Le gouvernement “ne serait pas victime de chantage”. L’incendie criminel, qui a été très vite attribué par les autorités aux fugitifs, ne doit pas devenir un modèle pour les autres camps pour “forcer” une évacuation (cf. rapports des médias). Une image raciste des réfugiés a été dépeinte comme criminelle, dangereuse et ingrate, ce qui a tenté de justifier leur traitement inhumain.
Othmar Filliger, CVP, écrit au nom du Conseil de gouvernement : “Une admission rapide de réfugiés dans d’autres États européens pourrait conduire à ce que des individus aggravent délibérément la situation dans d’autres camps de réfugiés afin de forcer de nouvelles admissions. Cela représenterait un immense danger pour tous les réfugiés”.
Le nouveau camp de Lesbos peut être décrit comme un immense danger. Les conditions ne sont en rien inférieures à celles du camp Moria incendié. Il a été construit en très peu de temps à partir de tentes sans sol sur un ancien site militaire, où les soldats cherchaient encore des mines alors que les gens étaient déjà arrivés. On soupçonne une forte contamination au plomb de cet ancien champ de tir. Une fois par jour, il y a un repas pour les fugitifs. L’électricité n’est jamais disponible, l’eau, les toilettes et les douches presque jamais. La station de quarantaine est une section de plage séparée du reste du camp fermé par des fils barbelés (voir le rapport des ONG).
Cette réponse reste également insatisfaisante pour tous ceux qui travaillent à la protection des droits de l’homme, qui sont massivement violés dans les îles grecques.
Appell zur Aufnahme griechischer Flüchtlinge im Kanton Nidwalden
Une cinquantaine de personnes ont signé une lettre ouverte au gouvernement de Nidwald. Ils appellent le canton à agir.