Depuis de nombreuses années nous constatons que la politique d’asile de la Suisse viole les droits humains et porte quotidiennement atteinte à la dignité des personnes exilées.
Non à la violence physique, psychologique, sociale et économique envers les personnes exilées !
Nous exigeons le statut de réfugié·e pour tou·tes les Afghan·es présent·es sur le territoire. De plus, l’évacuation et le regroupement familial doit se faire de manière rapide et non bureaucratique.
Nous exigeons un arrêt général des expulsions, car elles ne respectent pas les besoins de sécurité matérielle et physique des personnes en fuite. Cela concerne particulièrement les expulsions particulièrement inquiétantes vers l’Ethiopie et l’Erythrée.
Nous exigeons pour les personnes nouvellement arrivées une prise en charge dans des appartements, une prise en charge sociale et psychologique professionnelle, ainsi qu’une défense juridique indépendante. Les centres fédéraux actuels, fermés et isolés de la société ne sont pas adaptés à la prise en charge des personnes exilées (particulièrement les enfants et les jeunes). Pire, ils favorisent la violence physique et psychologique à l’intérieur de leurs murs.
Nous exigeons l’arrêt immédiat du régime de l’aide d’urgence. Les requérant·es d’asile débouté·es doivent voir leur dossier réexaminé en vue d’une régularisation (cas de rigueur) et doivent pouvoir toucher l’aide sociale, de même qu’avoir droit à des logements dignes et une couverture médicale répondant à leurs besoins.
Nous exigeons l’arrêt des politiques de contrôle et d’exclusion. Les contrôles de police quotidiens et l’isolation sociale dans les camps rendent les personnes malades. Nous condamnons la criminalisation des personnes sans-papiers ainsi que les amendes et peines de prison pour séjour illégal. Personne n’est illégal !
Nous exigeons l’abolition de Frontex et plus urgemment l’arrêt de la collaboration entre la Suisse et l’agence européenne.
Nous exigeons l’évacuation immédiate de tous les camps insalubres au bord de la Méditerranée, en particulier celui de Moria. Le contingent ridicule que la Suisse a daigné accueillir nous fait honte. Plusieurs communes se sont annoncées prêtes à accueillir des personnes provenant de ces camps. Nous avons de la place!
Nous exigeons le retrait de la Suisse des Accords de Dublin et plus urgemment un usage plus humain de la clause de souveraineté.
Enfin, nous exigeons, et il nous semble même absurde de devoir le préciser, le droit à une vie digne et libre pour tou*tes.