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Des activistes détruisent la clôture frontalière sur l’île d’Insel.

19. October 2021
Nouvelles

Communiqué de presse

Lundi soir, le finissage de l’installation sur le désintérêt des communes de Suisse centrale et de la Forteresse Europe a eu lieu sur l’Inseli de Lucerne. L’installation, sous la forme d’une barrière frontalière, abordait la politique de fermeture de l’Europe et le manque de solidarité de la Suisse envers les personnes qui fuient. La clôture frontalière a été démolie en signe de protestation.

Durant deux semaines, l’installation sur le désintérêt des communes de Suisse centrale et de Fortress Europe s’est dressée sur l’Inseli à Lucerne. La barrière frontalière a été mise en place par des militants de Seebrücke Schweiz, de l’école autonome de Lucerne, de Solinetz Lucerne et de la campagne AbolishFrontex. D’une part, l’installation s’adresse à l’agence européenne de protection des frontières Frontex, qui effectue de manière répétée des refoulements illégaux aux frontières extérieures de l’Europe, viole systématiquement les droits de l’homme et laisse les réfugiés se noyer en Méditerranée. D’autre part, l’installation a également montré le manque de solidarité au cœur de l’Europe, en Suisse.

Quotidiennement, des personnes fuient la violence vécue – un simple regard sur les deux dernières semaines le montre. À l’époque où la clôture frontalière était érigée sur l’île d’Inseli, une commission d’enquête des Nations unies a confirmé les violences systématiques et cruelles subies par les personnes fuyant la Libye. À la frontière polonaise avec le Belarus, une autre personne en fuite est morte, alors que dans le même temps, la construction d’un mur frontalier plus solide a été approuvée. Et les recherches vidéo ont une fois de plus prouvé la violence des gardes-frontières subie par les personnes fuyant sur la “route des Balkans”.

Cette politique inhumaine de déportation ne peut plus être regardée. C’est pourquoi les militants ont pris en main le démantèlement de la clôture frontalière. Abolir Frontex, ouvrir les frontières – telles sont leurs revendications. Avec des coupe-boulons, des torches à tête et des pinces, ils entreprennent de démonter la clôture.

Non seulement des coupe-boulons et des pinces ont été utilisés pour combattre Frontex sur l’Inseli aujourd’hui, mais aussi un stylo et du papier. Il y a quelques jours, des personnes du Réseau de solidarité avec les migrants ont lancé le référendum contre Frontex.  Le Parlement suisse a décidé de renforcer l’Agence européenne de gestion des frontières avec 61 millions de francs suisses par an. Avec cet argent, Frontex doit sceller encore davantage les frontières extérieures de l’Europe, rendant les vols et les migrations encore plus incertains. L’argent pour Frontex signifie :  Plus de morts en Méditerranée, plus de torture en Libye, plus de refoulements illégaux, de violence aux frontières et de souffrance sur la route des Balkans ou dans la mer Égée. “Nous disons OUI à la liberté de circulation pour tous et NON à l’argent pour Frontex”. Voici de plus amples informations sur le référendum.